La BCE serait insolvable en cas de sortie de la Grèce selon I'IFF

Une sortie de la Grèce de l'euro coûterait plus de 1.000 milliards d'euros et serait probablement ingérable par le système financier, estime l'Institut de la finance internationale (IIF), qui appelle les tenants d'une telle solution à y réfléchir à deux fois
« Ceux qui pensent que l'Europe, et plus généralement l'économie mondiale, est préparée à une sortie de la Grèce devraient y réfléchir à deux fois », a indiqué le directeur général de l'IIF Charles Dallara, dans un entretien accordé à la veille du week-end à l'agence de presse Bloomberg.

Dans une estimation non rendue publique, l'IIF qui rassemble 450 des plus grandes banques mondiales, avait estimé à la mi-février que le coût d'une sortie de la Grèce dépasserait les 1.000 milliards d'euros. Cette projection est désormais « un peu datée » et « probablement un peu sous-évaluée », ajoute Dallara à Bloomberg.

Selon lui, l'exposition de la Banque centrale européenne à la Grèce représente désormais plus de deux fois ses fonds propres. Et en cas de sortie de la Grèce, la BCE serait dans l'incapacité de fournir la liquidité suffisante pour stabiliser le système. « La BCE serait insolvable » si la Grèce devait quitter l'Europe qui « devra avant toute chose recapitaliser sa banque centrale », selon lui.

Pour le responsable bancaire, il serait plus efficace d'apporter de l'argent supplémentaire à la Grèce pour l'aider à sortir de la récession, qui l'englue pour la cinquième année consécutive. Pour lui, 10 milliards d'euros supplémentaires pourraient suffire. « Nous parlons là de sommes très modestes au regard de ce qui est déjà sur la table », a-t-il fait valoir. Ce n'est pas « une alternative à des réformes de fond, mais la reconnaissance que certains éléments du programme (négocié avec les créanciers internationaux du pays) n'étaient pas si bien conçus que cela. Ce serait une chose sage à faire et de préférence plutôt tôt que tard », relève-t-il encore.

Le directeur de l'IIF estime par ailleurs qu'il n'était pas clair à ce stade que l'Espagne ait besoin d'une aide internationale. L'audit prévu des comptes bancaires devrait montrer que les difficultés du secteur financier espagnol sont « gérables », selon lui.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Mao surf biensur mais aussi batterie a ces temps perdus