Le nombre de chomeurs réels est-il bien loin de la réalité


Pôle emploi distingue 5 catégories d'inscrits selon que la personne recherche activement ou non un emploi et selon le temps de travail qu'elle a effectué durant le mois précédent :

catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;

catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (ex. de 78 heures ou moins au cours du mois) 

catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (ex. de plus de 78 heures au cours du mois) ;

catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…), sans emploi ;

catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés).


Selon Pôle emploi, la part des chômeurs indemnisés a stagné autour de 41 % en 2012, alors qu'elle est montée jusqu'à plus de 55 % dans les années 2000. Pire, en décembre, le nombre de chômeurs indemnisés ne progressait que de 5 % sur un an, alors que le nombre de l'ensemble des demandeurs d'emploi avait bondi de 10 % dans le même temps. Sur les 5 millions d'inscrits à Pôle emploi, seuls 2,2 millions perçoivent ainsi une indemnité chômage.


L'an dernier, le nombre de chômeurs de catégorie A, c'est-à-dire ceux sans aucun emploi, a augmenté de 294.500, à 3,14 millions. En ajoutant ceux qui ont exercé une activité réduite (catégories B et C), ils sont désormais 4,64 millions de personnes à pointer actuellement à Pôle Emploi.

Certes, en 2013, les emplois d'avenir annoncés par le gouvernement permettront de créer plusieurs dizaines de milliers de postes. Insuffisant toutefois pour contrebalancer la multiplication des plans sociaux. Au total, le nombre de chômeurs (catégories A, B et C confondues) augmentera de 234.900, pour atteindre… 4,87 millions, prédit l'Unédic.

Dans ce scénario, le taux de chômage, qui atteignait déjà 10,5% en novembre dans l'Hexagone selon Eurostat, devrait franchir de nouveaux sommets. En septembre dernier, les économistes de l'OFCE prévoyaient d'ailleurs qu'il grimperait à 11% fin 2013, ce qui constituerait un nouveau record, après les 10,8% inscrits en 1997.

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Mao surf biensur mais aussi batterie a ces temps perdus